Bonjour bel olivier, Philomène t’aime et s’inquiète pour toi. Je t’écoute.

Moi, petit olivier je survis tant bien que mal sur ce balcon. Me manque la terre des grands espaces mais je la porte en moi. Arbre de vie joyeuse a été arbre très aimé autrefois. Moi, je suis aimé et on se soucie de moi, mais vie rétrécie donne arbre rétréci. Dis à Philomène de changer ma terre. Celle-là est trop pauvre, trop vieille ; elle ne me nourrit plus assez. Je suis arbre de grand espace qui trouvera malgré tout sa joie de vivre si le soleil me réchauffe davantage. Je n’aime pas le grand froid. Je suis frileux encore. Qu’elle me protège, qu’elle me donne la chaleur des grands espaces de mon pays d’origine. Me parler, me sourire, m’aidera aussi à reprendre grande vie. Pas de tristesse en moi. Je suis juste affamé. 


Je survis et survivrai encore longtemps si les bons soins me sont donné. Nourrir ma terre, l’aérer, m’ensoleiller de bonnes paroles. Là viendra mon sourire. Je ne suis pas arbre en grande souffrance. Juste arbre en sommeil profond. Me réveiller n’est pas impossible. M’écouter me redonne ma place d’arbre vivant et je me réjouis de ce cadeau.

Ce cadeau tu me le donnes aussi. Je suis touchée. As-tu d’autres paroles à nous confier ?

Non, je suis heureux d’avoir été entendu. Reviens m’écouter une autre fois. J’en serai heureux.

Je reviendrai. Je souhaite que tu retrouves la pleine présence.

Ma présence est bien là même si mon aspect est chétif.